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Mairie de Languenan - Site officiel

Commune des Côtes-d'Armor

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Les combattants de la guerre 14/18 morts pour la France

Dans cette rubrique,  à partir des fiches militaires des intéressés, nous nous attacherons  à retracer brièvement le parcours des poilus de Languenan dont les noms figurent sur le monument aux morts de la commune. Ainsi, cela permettra aux lectrices et lecteurs de découvrir ce que fut la Première Guerre mondiale des jeunes Languenanais, morts pour la France entre 1914 et 1918 et dont le sacrifice ne doit jamais être oublié. 

                                                    Jean-Paul HUET - Auteur/historien/conférencier - conseiller municipal

1 - Désiré Chevalier - Né le 5 mai 1892 à Languenan - Il est parti à la guerre 14/18 à l'âge de 22 ans. Mobilisé, il est affecté au 41ème régiment d'infanterie dont le lieu de regroupement est situé à Rennes. Ce régiment fait partie de la 38ème brigade d'infanterie, 19ème division d'infanterie, 10ème corps d'armée. Le 41ème en 1914 est constitué de 3 bataillons. Avec ses camarades, désiré Chevalier est vite confronté aux réalités de la guerre et se retrouve au front. Avec son bataillon, il participe en août 1914 aux batailles de Charleroi, puis de Namur, avant de voir son régiment obligé de se replier devant l'offensive allemande {JMO du 41ème RI}. Du 5 au 13 septembre, on retrouve le 41ème dans la célèbre et déterminante bataille de la Marne. C'est lors de ces combats que le soldat Désiré Chevalier avait rendez-vous avec la mort. Grièvement blessé à la suite de tirs d'obus, il est transporté à l'hôpital auxiliaire de Provins en Seine et Marne. Il y décède des suites de ses blessures le 19 septembre 1914. Ainsi mourut le jeune Languenanais. Le statut de "Mort pour la France" lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan.

 

2 - Julien DORLEANS, né le 2/9/1892 à Languenan, est parti à la guerre 14/18 à l'âge de 22 ans. Mobilisé, n° matricule 866, il est affecté au 47ère régiment d'infanterie dont le lieu de regroupement est situé à Saint-Malo. Ce régiment fait partie de la 40ème brigade d'infanterie, 20ème division d'infanterie, 10ème corps d'armée. Le 47ème en 1914 est constitué de 3 bataillons. Son effectif total est d'environ 3300 hommes. Avec ses camarades, Julien est vite confronté aux réalités de la guerre et se retrouve au front. Avec son bataillon, il participe en août 1914 aux batailles de Charleroi, puis de Namur, avant que son régiment ne soit obligé de se replier devant l'offensive allemande {JMO du 47ème RI}. Du 5 au 13 septembre, on retrouve le 47ème dans la célèbre et déterminante bataille de la Marne. Mi septembre, le 47ème RI se dirige vers Arras pour participer aux futures batailles d'Artois. Cette période est appelée «la course à la mer». Elle désigne la série d'opérations qui fait suite à la bataille de la Marne et aboutit à la stabilisation du front. Malheureusement, Julien tombe très gravement malade. Il est évacué de la ligne de feu et transporté finalement à l'hôpital auxiliaire de Paris dans le 6ème arrondissement. Le 2 octobre 1914, Il y décède des suites d'une pneumonie. Ainsi mourut le jeune languenanais. Le statut de «Mort pour la France» lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan.

 

3 - Françis DORLEANS, né le 4/7/1894 à Languenan, est parti à la guerre 14/18 à l'âge de 20 ans. Mobilisé, n° matricule 222. Au tout début du conflit, le 11 septembre 1914, Françis est affecté au sein du régiment des sapeurs pompiers. Le 4 septembre 1915, il est affecté au 1er régiment de Zouaves puis le 10 novembre de la même année, au 3ème régiment de Zouaves. Pendant cette période il se trouve dans les Flandres où avec ses camarades, il participe aux batailles de Steenstraate et de Lizerne puis à la bataille de Champagne. Le 1er décembre 1915, on le retrouve au 2ème régiment du génie. C'est désormais au sein de cette unité que le sapeur Dorléans va combattre. Le 22 août 1917 près de Craonne dans l'Aisne, il trouve la mort au combat. Il avait 24 ans. Ainsi mourut le jeune languenanais. Le statut de «Mort pour la France» lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan.

 

Jean-Marie CALVE, né le 3/2/1874 à Languenan, est parti à la guerre 14/18 à l'âge de 40 ans {classe 1894}. Mobilisé, n° matricule 1306, il est affecté au 78ème régiment d'infanterie territorial dont le lieu de regroupement est situé à Saint-Malo, 10ème région militaire. Ce régiment fait partie de la 185ème brigade territoriale {75 et 78ème RIT}, rattachée au 1er corps d'armée à partir de septembre 1915. Le 78ème RIT en 1914 est constitué de 3 bataillons. Son effectif total est d'environ 2500 hommes. Certains pourront être surpris par l'âge du soldat Jean-Marie Calvé, 40 ans. En 1914, on affectait dans un régiment territorial les hommes encore capable de manier les armes, mais considérés comme trop âgés {après 30 ans} et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de 1ère ligne d'active. Normalement on ne devait pas les retrouver en première ligne néanmoins beaucoup ne sont pas revenus de la guerre, c'est le cas de cet habitant de Languenan. Bien que territorial, avec ses camarades, Jean-Marie est vite confronté aux réalités de la guerre et se retrouve à occuper les tranchées sur le front lors de la bataille de la Marne en septembre 1914. Malheureusement, Jean-Marie est gravement blessé lors d'un tir d'artillerie allemand. Il est évacué de la ligne de feu et transporté finalement à l'hôpital auxiliaire de Chalons-sur-Marne. Le 1er octobre 1914, Il y décède des suites de ses blessures. Ainsi mourut le Languenanais Jean-Marie Calvé à l'âge de 40 ans. Le statut de «Mort pour la France» lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan

 

Marie-Ange CALVE, né le 8/01/1880 à Languenan, est parti à la guerre 14/18 à l'âge de 34 ans {classe 1900}. Mobilisé, n° matricule 531. Au tout début du conflit, Marie-Ange est affecté 94ème régiment d'infanterie dont le casernement est situé à Bar Le Duc. Ce régiment fait partie de la 83ème brigade d'infanterie, 42ème division d'infanterie, 6ème corps d'armée. Le 94ème RI est constitué de 3 bataillons soit près de 3 000 hommes. Au début du conflit on retrouve le soldat Marie-Ange Calvé dans les Flandres, où, avec ses camarades, il participe à la célèbre bataille de Charleroi {21,22,23 août 1914}. En septembre 1914, on retrouve le 94ème RI dans les combats de la Marne. En 1915, Marie-Ange se bat avec son régiment en Argonne et ce de mars à Novembre. En début 1916, on le retrouve dans le secteur de la bataille de Verdun notamment près du célèbre fort de Douaumont et sur les collines du Mort-Homme où ont lieu de féroces combats. C'est là qu'il est blessé sérieusement. Marie-Ange est transporté à l'hopital militaire de Nangis en Seine-et-Marne où il y décède de ses blessures le 5 mai 1916, à l'âge de 36 ans. Ainsi mourut le jeune languenanais. Le statut de «Mort pour la France» lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan.

 

Julien JOUAN, né le 28 octobre 1888 à Languenan, est parti à la guerre 14/18 à l'âge de 26 ans {classe 1908}. Mobilisé, matricule n°1870. Le sergent Jouan est affecté au 70ème régiment d'infanterie dont le casernement est situé à Vitré, à la Lande D'Ouée. Ce régiment fait partie de la 38ème brigade d'infanterie, 19ème division d'infanterie, 10ème corps d'armée. En août et septembre 1914, Julien Jouan se retrouve avec son régiment à combattre dans les batailles de Charleroi {21,22,23 août 1914} et de Guise {28-29 août 1914}. Puis, en septembre, on le retrouve engagé dans la célèbre bataille de la Marne. Début octobre 1914, le 70ème RI est engagé dans la bataille de l'Artois. Le 25 octobre, le sergent Julien Jouan, meurt au combat, sur le champ de bataille de Basseux dans le Pas de Calais, à 12 km à l'ouest d'Arras. Ainsi mourut le jeune languenanais. Le statut de «Mort pour la France» lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan

 

 Jean-Marie DOUARD, né le 24 septembre 1887 à Taden. Il est parti à la guerre 14/18 à l'âge de 26 ans. Mobilisé, matricule 2887, il est affecté au 247ème régiment d'infanterie qui est le régiment de réserve du 47ème RI, stationné caserne du château à Saint-Malo et caserne de la Concorde à Saint-Servan. Le 47ème RI est rattaché à la 5ème armée du général Lanrezac, 10ème corps d'armée (Rennes), 40ème brigade d'infanterie. Le drapeau de ce régiment portait la fourragère verte à la couleur de la Croix de guerre pour 2 citations à l'ordre de l'armée. Ses bataillons accueillaient principalement des bretons. Avec ses camarades, Jean-Marie est immédiatement confronté aux dures réalités de la guerre et se retrouve au front. Il participe au sud de la Sambre à la bataille de Charleroi du 21 au 23 août 1914. Puis c'est la bataille de Guise du 28 et 29 août où l'armée française donne un coup d'arrêt à l'offensive allemande. Le 5 septembre, c'est le début de la célèbre bataille de la Marne. Jean-Marie Douard est rapidement blessé lors des combats. Transporté à l'hôpital de Troyes, il décède des suites de ses graves blessures le 10 septembre avant même d'avoir 27 ans. Ainsi mourut le jeune languenanais. Le statut de « Mort pour la France» lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan.

 

Ernest JAGOU, né le 4 janvier 1886 à Languenan. Mobilisé, Il part à la guerre 14/18 à l'âge de 28 ans. Il est affecté au 247ème régiment d'infanterie qui est le régiment de réserve du 47ème RI, stationné caserne du château à Saint-Malo et caserne de la Concorde à Saint-Servan. Le 47ème RI, commandé par le lieutenant-colonel Poncet de Noailles, est rattaché à la 5ème armée du général Lanrezac, 10ème corps d'armée (Rennes), 40ème brigade d'infanterie. Avec ses camarades, Ernest Jagou, qui a le grade d'adjudant, est immédiatement confronté aux dures réalités de la guerre. Il participe au sud de la Sambre à la bataille de Charleroi du 21 au 23 août 1914. Puis c'est la bataille de Guise du 28 et 29 août où l'armée française donne un coup d'arrêt à l'offensive allemande. Du 5 au 13 septembre, il participe à la célèbre bataille de la Marne. Le 25 septembre, l'adjudant Jagou rejoint avec son régiment l'Artois. Il se bat dans le Pas-de-Calais, au sud d'Arras; les combats y sont rudes et meurtriers. Début décembre, avec son bataillon du 247ème RI, il revient dans le département de la Marne où se déroulent toujours des combats. Le 21 décembre 1914, 4 jours avant Noël, l'adjudant Jagou est tué à Souain, à proximité de Suippes. Ainsi mourut le jeune languenanais. Le statut de « Mort pour la France» lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan.

 

Jean-Baptiste PELLERIN, né le 8 février 1882 à Languenan. Il part à la guerre 14/18 à l'âge de 32 ans. Mobilisé, il est affecté au 1er régiment d'infanterie coloniale (RIC) dont le casernement est situé à Cherbourg. Ce régiment appartient à la 1ère brigade placée sous les ordres du général Montignault, et de la 3ème division d'infanterie coloniale sous les ordres du général Raffenel. Dès le début de la guerre, Jean-Baptiste Pellerin participe le 22 août 1914 avec son régiment à la sanglante bataille de Rossignol, dans le sud-est de la Belgique. Les combats font parties des plus meurtriers de la 1ère Guerre mondiale (7000 morts français, contre 800 à 1 000 morts allemands). 2 jours plus tard, le 24 août, avec ses camarades, il participe à la bataille de Saint-Vincent. Quelques jours plus tard, début septembre 1914, on le retrouve à la célèbre bataille de la Marne qui se déroulera du 5 au 13 septembre. Malheureusement, après quelques jours de repos, Jean-Baptiste Pellerin contracte une maladie grave à savoir la fièvre typhoïde. Le 30 octobre 1914, dans un hôpital de campagne à Sainte-Menehould, dans l'est de la Marne, il meurt des suites de sa maladie. Ainsi mourut le jeune languenanais. Le statut de «Mort pour la France» lui sera attribué. Son nom figure à jamais sur le monument aux morts de la commune de Languenan.

 

               

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un poilu de Languenan découvert cent ans après sa mort - 2016. Il s'agit de Francis TARDIVEL

Francis Tardivel,  jeune poilu de Languenan, a été tué le 16 avril 1917, lors de la bataille du chemin des Dames.

Les restes de ce poilu breton ont été découverts et identifiés en décembre 2016.

Pour tout savoir sur cette histoire, cliquez sur le lieu ci-dessous :

https://actu.fr/bretagne/languenan_22105/un-poilu-languenan-decouvert-cent-ans-apres-mort_6169623.html

 

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